Cathétérisme de l'urètre

Le cathétérisme de l'urètre a pour but de sonder la vessie et d'en retirer l'urine chez un patient incapable d'uriner. On le pratique aussi pour prélever un échantillon non contaminé d'urine ou pour faire un lavage de vessie. Lorsqu'on introduit un cathéter ou une sonde urétrale (instrument légèrement conique permettant d'explorer l'urètre et de dilater une zone rétrécie), il faut tenir compte des courbures de l'urètre masculin. Sous la membrane du périnée, l'urètre spongieux est revêtu inférieurement et postérieurement par le tissu érectile du bulbe du pénis ; toutefois, un court segment de la partie membranacée de l'urètre est dépourvu de protection. Ce segment risque d'être déchiré lors de l'introduction d'un cathéter ou d'une sonde urétrale ; en effet, non seulement sa paroi est mince, mais il se trouve au niveau d'un coude qu'il faut négocier pour pénétrer dans la partie membranacée. Celle-ci est la partie la moins extensible du conduit ; elle se dirige vers le bas et vers l'avant tout en traversant le sphincter externe de l'urètre. L'urètre prostatique est, pour sa part, légèrement concave vers l'avant.

Un rétrécissement de l'urètre peut résulter d'un traumatisme du pénis ou d'une infection urétrale ; on utilise dans ce cas des sondes urétrales pour dilater la zone rétrécie. L'urètre spongieux peut se laisser dilater suffisamment pour permettre le passage d'un instrument de 8 mm de diamètre. L'ostium externe de l'urètre est la partie la plus étroite et la moins dilatable de l'urètre ; tout instrument qui franchit cet orifice franchira normalement toutes les autres parties de l'urètre masculin.